Stéphane Druart y écrivait un article sur le basket sur une double page qui parlait de ceci:
Ces sports d'équipe qui luttent pour leur survie.
La Belgique est trop étroite pour son sport collectif d'élite? Après tant d'autres, le club de basket de Gand s'apprête à renoncer à la D1, laquelle se réduira dès lors à 8 équipes l'an prochain. Un sport professionnel peut-il survivre dans ces conditions?
"La D1 de basket est un cirque où nous ne voulons plus jouer!" La semaine passée, Yannick De Clercq, le bouillant président de Gand jetait l'éponge en même temps qu'un pavé dans la vitrine de la Ligue. Un organe devenu totalement indépendant de la fédération pour favoriser sa professionnalisation. Et une Ligue devenue semi-fermée à laquelle Gand était le dernier à y accéder sportivement il y a 5 ans.
Extraits:
Aucun aspirant, puisqu'il suffit d'avoir une licence pour se retrouver en D1, de n'importe qu'elle équipe de D2 pour rejoindre l'élite. Gand qui déserte dit: "La formule d'une double saison est trop peu attractive, pour le public - je serais curieux de connaître le d'entrées réellement payées - et les sponsors, tandis qu'une journée de 4 matchs n'attire pas l'intérêt des médias. C'est un cercle vicieux que nous aurions poursuivi à fond perdu".
Un club pro c'est une société et donc dépendant de la conjoncture qui n'est pas favorable actuellement. Et la morosité actuelle influe sur l'état des de santé de la D1. Mais, surtout les plus fragiles, les moins structurés et rigoureux dans leur gestion, tombent alors dans la précarité. "Ceux qui n'ont pas anticipé connaissent de grandes difficultés", reconnaît un ancien membre de la commission des licences.
En parlant des licences: "Mais ce système a amélioré la situation en distillant des conseils ou en opérant comme sonnette d'alarme. Désormais, la grande majorité des clubs de D1 sont sains. Cela ne signifie pas qu'ils n'ont pas de dettes, parfois importantes, mais leurs traites sont assumées".
Pour certains c'est une questions de survie! Qui passe par de douloureux plans d'apurement, comme à Pepinster depuis 3 ans ou à Liège depuis l'année passée.
"La D1 continue à payer l'introduction des licences" estime Thierry Wilquin.
"Pour atteindre un niveau digne du public et des sponsors, il n'y a pas place en Belgique pour 12 clubs. Même à 8, il faut se battre et l'édifice reste fragile" Johan Vande Lanotte (Oostende)
Pour 2012-2013: la double saison régulière sera reconduite. déclare Patrick Wijns. Seul changement: à 8, il n'y aura plus un club au repos chaque journée. Et on en reviendra à un classement classique avec des points et non des %, un système qui ne passe pas ici. Pour le reste, la priorité, c'est de tout mettre en œuvre pour rester à 8 parce que la santé générale de certains reste préoccupante". Et qu'à 7, la D1 belge et sa formule superficielle s'écroulent.
"Alors, ce serait la catastrophe" convient Benoît Cuisinier. Le Spiroudôme s'est ouvert en 2002, d'autres salles ont suivi et la structuration des clubs s'est accélérée. Mais, comme dans un col, quand le rythme augmente, certains décrochent. On aborde aujourd'hui une deuxième difficulté: il faut décider si on continue à grimper, si on aborde un plat ou si on redescend. Quand un coureur est seul devant, il se retourne pour observer l'état du peloton. Or, la pérennité des rescapés n'est pas en doute et la formule actuelle fonctionne. La lassitude vient du plateau atteint: il n'y a plus d'évolution nette, comme ces dernières années. Mais même si les sponsors exigent toujours de la créativité, on ne peut constamment innover. Il faut surtout réfléchir, chacun en fonction de son identité et de sa vision, et dégager un nouvel horizon commun.
Une Ligue européenne, plutôt que la D2
Des clubs de D2 ont été sondés, il leur manque 1/2 million d'€ déclare Patrick Wijns. Anvers grandit depuis 3 ans, je suis étonné qu'il n'y ait pas moyen d'exploiter le potentiel de Bruxelles ou du Limbourg, réagit Roger Roels qui préside Anvers et le port. "Mais il faut un projet à long terme et augmenter la proportion des Belges pour favoriser l'identification du public"
B. Cuisinier de Charleroi dit: Il y a trois options: Consolider la D1 à huit, tout faire pour l'accroître, au risque de revenir à un semi-amateurisme, ou ouvrir les frontières... La 3ème pistes est celle que nous privilégions pour maintenir le niveau européen que le basket à atteint alors que le football n'y arrive plus." C'est la seule solution déclare Johan Vande Lanotte. Même ma Russie, qui ne manque pas de moyens, compte 10 clubs en D1 mais dont la majorité disputent la Ligue VTB", avec les clubs estoniens, lituaniens, ukrainiens et lettons. Comme la Ligue Adriatique réunit l'ex-Yougodslavie et la Maccabi, on va vers des Ligues de 2 ou 3 pays.
Avec les Pays-Bas? 3 clubs à peine obtiendraient notre licence, souligne Wijns. Une Ligue atlantique avec la France, l'Allemagne, le Portugal, les Pays-Bas et l'angleterre? La piste la plus intéressante. Si ce n'est que l'Euroligue redoute qu'elle empiète sur ses plates-bandes. Et qu'elle ne concernerait que les meilleurs clubs belges: c'est donc une idée à creuser, mais à condition de respecter tous les intérêts.
Un tour classique, les 4 premiers en Ligue Atlantiques, puis, les playoffs face aux 4 autres clubs qui ont établi leur hiérarchie... Mais entre eux? Les présidents de clubs doivent dégager cette position commune réputée impossible en Belgique, mais peut-être pas encore dans le basket, ose dire le président d'anvers.
Basket Division 1
Prix moyen des places en D1: 15 €
Budget le plus élevé: 7 millions (Charleroi)
Budget le moins élevé: 1 million (Gand et Pepinster)
Droits télévisés: 1 million (Belgacom 5) par saison pour une durée de 3 ans.
Assistance moyenne: 2.500-3.000
L'état des lieux des autres sport n'est pas terrible non plus... en bref:
Football: L'exception du foot en discussion permanente.
Handball: Le Luxembourg et la Hollande à la rescousse.
Hockey: La prépondérances des équipes nationales.
Volley: Masseik, Roulers... et les autres.